Week-end
par Vincent Schlegel
 
Ce 28 mai 1960, Nine ne savait pas qu’il lui restait deux jours à vivre. Deux jours heureux, deux jours comme les autres, avec Jep et les enfants. En fait, non, deux jours pas tout à fait comme les autres. Deux jours sans lendemain.
Que fait-on de ses journées quand il ne nous reste que deux jours à vivre mais qu’on ne le sait pas parce que rien ne permet de le prévoir ? Comment transforme-t-on le temps qui passe en « derniers jours de sa vie ». Sans le savoir : il n’y a que les survivants qui savent ce qu’on en a fait.
Et les autres, ceux qui ne savent pas non plus, que font-ils de particulier. Que ne font-ils pas qu’ils regretteront éternellement de n’avoir pas fait. Ou que font-ils qu’ils regretteront éternellement d’avoir fait ?
Et celui qui raconte l’histoire, que met-il au milieu de ses souvenirs, de ses impressions, de ce qu’on a dit ou caché au petit enfant qu’il était ?
 
« Week-end » est ce récit qui ne pouvait être autre chose qu’un roman.
 
Vincent Schlegel est publicitaire et romancier. Il a presque quatre ans au moment des faits relatés. « Week end » est son deuxième roman, aux Éditions Les Hasards, après « Le partage de l’été ».